Des sculptures, un train et un navet

La vie est pleine de surprises ! Jugez plutôt : hier matin, je me suis levé avec l'idée que j'allais visiter des caves bouddhistes, et que j'allais donc logiquement me retrouver sous terre ; et ben non ! Le site à beau s'appeler "Dazu Buddhist caves" dans la langue de Harry Potter, il s'agit en réalité de simples renforcements dans la roche au beau milieu d'une jungle et décorés de superbes sculptures bouddhiques peintes datant de plus de 800 ans ! Haha, une fois de plus, je fuzu ! J'aurais pu le savoir dès le début si je m'étais intéressé aux multiples sens du mot cave, mais ça n'aurait pas eu la même saveur !

En gros, le site, classé à l'Unesco, est un ensemble de sculpture du style "Le bouddhisme pour les nuls", visant à expliquer au petit peuple illettré l'histoire de Bouddha, ainsi qu'un résumé du paradis, de l'enfer et ce qui vous mène dans l'un ou dans l'autre (il s'agit ici d'une forme de bouddhisme ésotérique, la croyance d'origine n'incluant pas de notion d'enfer pour punir les âmes, me semble t-il). Trois bonnes heures de bus aller sous la direction d'une guide surexcitée adorant aboyer des ordres (que nous ne connaîtrons que sous le nom de "Tinoise'tomique", oui nous avons vraiment beaucoup d'imagination), une visite rapide et trois heures de bus retour, une vraie partie de plaisir.

Après un retour rapide à l'auberge qui s'est finalement un peu eternisé (mais il y avait un anniversaire, on pouvait pas louper ça !), direction la gare parce que mine de rien, on avait un train à prendre, namého ! Et une fois dans le train, nouvelle surprise : l'heure d'arrivée à Guilin n'était pas midi comme on le croyait naïvement, mais 17 heures environ ! Résultat, nous avons effectué le plus long trajet de tout le voyage : 20 HEURES de transport ! Si avec ça, vous n'êtes pas convaincus que la Chine est démesurément grande... -_-

Pour autant, le périple n'était pas fini parce que notre nouvelle auberge n'est pas située à Guilin mais à Yanghzou, une petite ville située à une heure de route de là. Durant cette nouvelle heure de transport ennuyeuse, j'ai pu apprécier la production cinatogrphique locale : un film comique passait dans le bus...
Donc, mesdames et messieurs, une comédie chinoise, c'est des types qui se bottent les fesses entre eux en usant d'arts martiaux ridiculement spectaculaires, accompagnés d'un gros lard jouant le rôle du débile de service qui essaye de se farcir l'inévitable fille sexy du casting sans y parvenir ; ajoutez à cela un méchant magicien accompagné d'un ninja anachronique qui veut certainement détruire le monde ou un truc dans ce style, et qui se fait poutrer par le héros beau gosse à la fin qui lui casse la gueule grâce à un exosquslette en bois et en bronze. Le tout dans la Chine médiévale, bien sûr. Ah, et à la fin il y a un combat de montgolfières aussi, mais ça j'ai pas bien compris. Si vous m'en voulez de vous avoir spoilé un tel chef-d'œuvre, je vous autorise à me jeter des petits cailloux pointus (moi je m'en fous, je suis bien peinard derrière mon écran, MOUHAHAHA !)

Bref, une fois à Yangzhou, dernière surprise de la soirée : l'auberge est en dehors de la ville ! Ce qui a amené à la scène mythique de trois glandus longeant une route sombre non loin d'une forêt après une marche de deux ou trois kilomètres avec des sacs de douze kilos minimum sur les épaules, à la recherche de leur auberge. Un moment magique :')

Et comme on est trop forts, on a trouvé ! J'ai finalement craqué et je me suis accordé un peu de miam d'occident après plus de deux semaines au régime chinois (oui, je commence à faire une crise de mal du pays, je crois). Les deux jours à venir seront consacrés à la découverte des paysages environnants, ceux qui viennent spontanément à l'esprit quand on pense à la Chine : pains de sucre, rivières impétueuses, végétation dense, rizières... Puis on passsera probablement notre troisième nuit à Guilin même avant de partir pour l'ultime étape de notre parcours, j'ai nommé Hong-Kong.

Allez, on dirait pas, mais 20 heures de train c'est quand même pas mal usant, donc je vais me coucher ! Bye tout le monde !

Par Maxime

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